Cette semaine, le Front social-démocrate pleure la mort de la jeune Ndialle Caro Louise, dont la vie a été fauchée par une force policière excessive, un incident qui a laissé la famille SDF et toute la nation profondément en colère et le cœur brisé. Nous partageons également la douleur de la famille de l'officier de gendarmerie lynché à mort par la foule en colère. Ces deux événements sont très tristes et malheureux et auraient pu être évités. En même temps, ce sont des rappels forts de la nécessité de mettre fin à la violence et de revenir à la paix Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Ndialle Caro Louise est victime de la brutalité policière perpétuée par une culture de la violence qui a englouti les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les civils ordinaires en faisant les frais. Cette tragédie est un triste rappel du déclin constant du maintien de l'ordre dans notre pays. Beaucoup doutent de la justice de notre pays, et à juste titre. Les forces de l'ordre restent mal formées et sous-équipées pour faire face aux défis d'un ordre social en déclin rapide, alors que la population réclame de plus en plus de réformes substantielles au sein du gouvernement. Les cas toujours plus nombreux d'injustice sociale, associés aux actes quotidiens d'extorsion et de brutalité infligés à la population, ont provoqué un manque de respect croissant pour ce bras essentiel de la gouvernance. Le régime actuel, qui doit être tenu pour responsable de ce déclin constant dans les affaires du pays, doit prendre des mesures rapides et appropriées pour dégonfler cette situation.

L'incident de jeudi dernier à Buea intervient moins d'un an après la fusillade d'écoliers à Kumba. Ces fusillades sont la conséquence prévisible de l'échec du régime à trouver une solution véritable et durable qui secoue ces deux régions depuis cinq ans. Le fait que de nombreux civils ordinaires, en particulier des enfants, soient tués alors qu'ils poursuivent le droit humain le plus fondamental - la lutte pour l'éducation - reste un échec choquant.

Le SDF appelle le gouvernement et les groupes armés non étatiques, à considérer l'incident de jeudi dernier comme une opportunité de mettre fin au cycle de la violence qui a causé des douleurs et des souffrances indicibles sur les civils ordinaires vivant dans ces deux régions. Le SDF réitère son appel à un dialogue authentique, significatif et inclusif qui s'attaque aux causes profondes du problème. C'est une force et non une faiblesse lorsqu'un gouvernement aborde un conflit par des moyens pacifiques. Au cœur des problèmes auxquels le pays est confronté se trouvent des problèmes politiques. Les problèmes politiques ont des solutions politiques. Il reste une option viable pour résoudre la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le SDF reste engagé dans sa lutte pour la justice sociale et la paix dans le cadre d'un système fédéral de gouvernement, qui permettra aux différents États de créer des solutions à leurs problèmes, en utilisant les politiques et les lois qui fonctionnent le mieux dans leur État.

L'ensemble de la famille du SDF est engagé dans la lutte pour la justice sociale et la paix.

L'ensemble de la famille SDF exprime ses sincères condoléances aux familles de la jeune Caro Louise. Aucun parent ne devrait jamais avoir à enterrer son jeune enfant à cause d'une circonstance aussi évitable et malheureuse. Nos plus sincères condoléances vont également à la famille de l'officier de gendarmerie, qui a été lynché par la foule en colère. Nous comprenons ce que signifie la perte d'un membre de la famille dans une circonstance aussi tragique.

Il s'agit d'un acte de solidarité.

Enfin, nos condoléances vont à chaque Camerounais qui s'est réveillé avec une douleur ou une autre en conséquence directe de cette crise. Nous devons nous unir pour faire pression sur le régime afin qu'il envisage les actions efficaces nécessaires à la résolution de la crise.

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Que l'âme des défunts repose en Paix.

John Fru Ndi, président national du SDF

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