L’actualité est dominée ces derniers temps par les sorties des gouverneurs des régions du centre et du littoral qui ont signé deux arrêtés interdisant les réunions publiques et manifestations publiques non déclarées et la sortie du ministre de l’Administration territorial, Monsieur Atanga Nji qui dans un message-fax adressé aux autorités administratives de « vouloir bien mettre en place [un] système de surveillance de tous les militants et sympathisants [dudit] parti politique », en leur rappelant qu’il « reste entendu que les manifestations non autorisées demeurent interdites » et qu’elles doivent procéder aux interpellations, arrestations et au placement en garde à vue administrative des contrevenants qui outrepasseraient lesdites interdictions.
Si dans le premier cas l'interdiction par les gouverneurs des réunions et manifestations non autorisées est très fortement questionnable, dans le second cas la volonté du Ministre de l'administration territoriale de restreindre la liberté de réunions et manifestations publiques est manifeste quand il parle de manifestations non autorisées alors que celles-ci sont placées sous le régime de déclarations.
Certains qui défendent l’esprit et la lettre du Message-Fax du Ministre de l'administration territoriale invoquent le Pacte international des droits civils et politiques qui dispose en son article 21 que "Le droit de réunion pacifique est reconnu. L'exercice de ce droit ne peut faire l'objet que des seules restrictions imposées conformément à la loi et qui sont nécessaires dans une société démocratique, dans l'intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté publique, de l'ordre public ou pour protéger la santé ou la moralité publique ou les libertés d'autrui.". Pour tenter de faire gober à l'opinion que même les conventions encadrent les réunions et manifestations publiques qui ne sont pas libres dans l'absolu. Lire la suite... Réunions et Manifstations publiques : De quoi le ministre Atanga Nji se mêle-t-il ?